L'addiction au sucre ou la recherche du réconfort.

L'éthymologie du mot sucre provient du sanskrit "sarkara", qui signifie "grains de sable". Quand vous commencez à manger du sucre, impossible de s'arrêter sur cette plage infinie de glucose. Pourquoi (au-delà du phénomène physiologique instauré par ce shoot de dopamine)?

Déjà, on y trouve un réconfort, la douceur des friandises de l'enfance.

La symbolique de l'insouciance, du plaisir innocent. On grignote devant la télévision, en lisant, pendant un jeu, avant, après le repas. On ne "se voit pas" vider le paquet de gâteaux ou de bonbons. L'immédiateté du réconfort est tout ce qui prime.

Souvent, il y a une cause plus profonde qu'on ne le croit. C'est la source de cette consommation que je cherche à identifier lors de la première séance.

La question de la carence affective est récurrente pour la consommation affective. La première question à se poser est: comment me suis-je senti(e) avant la consommation? Il y a pu avoir eu un déclencheur dans votre journée. Il n'y a pas de détails anodins: une petite contrariété peut dissimuler une ancienne souffrance. Un sentiment d'abandon, la perte d'un être cher, une infidélité, un manque de considérations... C'est ce sur quoi nous allons travailler.

On vient vider de sa substance l'attrait au sucre en venant "réparer" la part de vous qui venait chercher ce fameux pansement. Exemple concret: une personne vient me voir pour une dépendance au sucre. Dans la première séance je l'interroge sur tous les aspects de sa relation au sucre puis on explore son parcours de vie. Cette personne finit par me mentionner à plusieurs reprises un rabaissement de la part de ses parents tout au long de son enfance. A l'âge adulte, elle commence à avoir des crises de sucre et se rend compte qu'elles surviennent le soir après une journée de travail qui s'est mal passée, où elle a été rabaissée.

"C'est sur la partie brûlée de la tarte qu'on met le plus de sucre" Proverbe Néerlandais

Cet épisode vient "rejouer" une séquence déjà vécue, mais si elle est différente de par le lieu ou les gens qui la composent ( ce ne sont plus les parents, mais les collègues de travail ici). Le sucre est devenu un "ancrage" de réconfort. Il permet le réconfort instantanément. En hypnose, on va aller suggérer à l'inconscient un processus solide de réparation pour réparer la partie blessée dans l'enfance suite au rabaissement. L'attirance vis à vis du sucre va ensuite être annihilée: il n'aura plus d'utilité car le besoin de réconfort (dans ce cas précis) ne se fera plus sentir! C'est beaucoup plus efficace qu'une technique d'aversion, où en hypnose, on viendrait vous dégoûter du sucre. Alors qu'il ne s'agit pas du sucre, mais de ce qu'il représente pour chaque personne.

Prenons le temps d'analyser le bon grain de sable pour trouver l'origine de ce problème!